[FR] Le 23 janvier 2015 Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy et son collaborateur se sont rendus dans le village du Mesnil-Amelot en vue de visiter le Centre de rétention administrative n°2 portant le même nom.

Ils avaient également pour projet de visiter l’annexe du tribunal de grande instance de Meaux délocalisé à côté du centre de rétention. Cette annexe, symbole de la justice d’exception dont font l’objet les étrangers placé en rétention notamment a ouvert ses portes en octobre 2013 malgré une forte mobilisation citoyenne, associative, de divers syndicats et professionnels de la justice. Elle fonctionne aujourd’hui à plein régime. Les douze audiences prévues le jour de la visite ont été programmées pour l’après-midi, Mme Revault d’Allonnes Bonnefoy, n’a donc pas pu y assister. Elle tentera de revenir prochainement.

Vers 11h Mme Revault d’Allonnes Bonnefoy et son collaborateur se sont présentés aux portes du centre de rétention. Après une rapide vérification de leur véhicule, imposée selon les fonctionnaires de la police aux frontières par le plan Vigipirate, ils ont été autorisés à rentrer dans le centre de rétention.

Voici quelques extraits de l’article posté par Mme Revault d’Allonnes Bonnefoy sur son site :

« Vu de l’extérieur, le centre apparaît comme un établissement neuf et sécurisé. De vastes grilles et barbelés forment les murs de l’enceinte. Des caméras de vidéo-surveillance jalonnent la cour et les différents couloirs. Chaque passage d’un couloir à un autre s’effectue sous l’autorisation et l’autorité d’un fonctionnaire de police. »

Elle poursuit : « J’ai pu noter l’absence d’un réel service d’interprétariat indépendant de l’administration pénitentiaire lors de l’arrivée des retenus, pour leur notifier leurs droits et pour mieux les accompagner pour leur retour dans leur pays d’origine. »

En passant devant les salles de visites, la députée constate : « Ces visites sont rares car le CRA est très mal desservi par les transports en commun. 

Ces locaux servent pour les entretiens entre les retenus et les avocats bien qu’ils ne disposent pas du matériel adéquat (informatique, fax, etc).»

A l’occasion de sa visite dans l’enceinte du centre, Mme Revault d’Allonnes Bonnefoy fait des constats alarmants sur l’état des locaux et des sanitaires : « Par ailleurs, les lieux de vie ne disposent que du strict nécessaire et ne sont ni confortables ni conviviaux. Seuls des bancs en métal permettent de s’assoir et aucun autre meuble n’est prévu. Afin de rendre le lieu plus confortable, certains retenus posent alors leurs matelas au sol pour regarder la télévision. Ce qui n’est pas respectueux des conditions d’hygiène.

Le passage par les sanitaires est préoccupant. Ils sont en mauvais état. Une malfaçon sur les plafonds des sanitaires nécessite qu’ils soient rapidement rénovés. La peinture s’effrite : en cause la peinture inadaptée et une aération défectueuse. »

Suite à sa visite Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur afin de lui faire part de ses inquiétudes concernant la vétusté du centre malgré son ouverture récente, et de diverses difficultés affectant l’exercice des droits des personnes enfermées.

Voir l’article en ligne: https://crevaultdallonnesbonnefoy.wordpress.com/2015/02/03/visite-du-centre-de-retention-administrative-de-mesnil-amelot/