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Rafles et détention arbitraire au Maroc – février 2015

Traduire en : AR EN ES
Carte mise en ligne le 20/03/2015

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Le 10 février 2015, quelques heures après la fin du discours officiel de clôture de l’opération exceptionnelle de régularisation des migrant-e-s irrégulier-e-s au Maroc, a eu lieu une rafle massive. Plus de 1200 personnes ont été arrêtées dans les montagnes de Gourougou, près de l’enclave de Melilla.

Elles ont été déplacées et identifiées (photographies, prises d’empruntes) près de Nador puis dispatchées dans 24 bus qui sont partis pour différentes villes du sud du Royaume.

Hors de tout cadre légal, sans suivre aucune procédure, ces personnes ont été placées dans différents lieux (écoles, complexes sociaux ou sportifs…) et privées de liberté.

Cette carte montre ainsi les lieux ayant pu être identifiés par des militant-e-s, grâce à une enquête de terrain et aux informations données par des migrants depuis leur lieu d’enfermement, loin de la zone de rafles.

Quel a été l’objectif du gouvernement marocain? Officiellement : libérer ces migrant-e-s des réseaux de passeurs et de traite humaine. Puis, les intégrer localement.

S’il est évident qu’on ne libère pas des personnes en les privant de liberté, plus loin, quels étaient alors les objectifs officieux?  Au-delà de « nettoyer la frontière nord », tenter de déporter massivement ces migrant-e-s?

Quoi qu’il en soit, les autorités ont bien procédé à ce qu’il convient de qualifier de détention arbitraire.

Dans la plupart des lieux recensés, les personnes ont été « libérées » après environ trois semaines d’enfermement.
En revanche, aucune information n’a été reçue sur le sort des personnes ayant été détenues dans les lieux non identifiés.

Informations bibliographiques

Date(s) de publication : 27/12/2015
Auteur(s) : Olivier Clochard et Elsa Tyszler
Source(s) : GADEM et al